Litige relatif aux tarifs d’exportation au Colorado : requête visant à rejeter la plainte affirmant qu’il n’y a aucune réclamation dans ce cas

EUFamilles-Laiques-Vendee

Le mois dernier, quelques jours seulement avant l’audience d’injonction préliminaire, le procureur général du Colorado a déposé une requête en rejet de la plainte déposée devant le tribunal fédéral de district du Colorado par trois groupes professionnels du secteur des services financiers contestant la loi du Colorado prétendant se retirer (qui devrait entrer en vigueur en juillet 1, 2024) d’une loi fédérale qui permet aux banques à charte d’État assurées par la FDIC d’« exporter » les taux d’intérêt sur les prêts interétatiques. Conformément à l’article 521 de la Loi sur la déréglementation et le contrôle monétaire des institutions de dépôt de 1980 (« DIDMCA »), une banque à charte d’État assurée par la FDIC a le pouvoir d’« exporter » les taux d’intérêt autorisés dans l’État où la banque est située vers emprunteurs dans d’autres États. L’article 525 du DIDMCA permet aux États de promulguer des lois excluant l’effet préventif de l’article 521 en ce qui concerne les prêts « effectués dans » l’État adoptant. La question dont est saisi le tribunal du Colorado est celle de savoir où un prêt est « accordé » dans le cas de prêts accordés à des résidents du Colorado par des banques d’État assurées situées dans d’autres États.

À l’appui de son affirmation selon laquelle la plainte des plaignants doit être rejetée, le Colorado avance d’abord que « la loi fédérale permet expressément aux États de se retirer du système. [DIDMCA] leurs lois sur les taux d’intérêt ne seront donc pas préemptées par les banques à charte d’État. . . Les plaignants cherchent à refuser au Colorado le choix expressément prévu par la loi fédérale. Leurs demandes devraient être rejetées.

La requête en rejet repose sur d’autres arguments, notamment :

  • L’allégation des plaignants selon laquelle l’opt-out du Colorado viole la clause de suprématie de la Constitution américaine ne parvient pas à formuler une affirmation parce qu’« il n’y a pas de conflit » entre l’opt-out du Colorado et la loi fédérale « en droit », puisque « les plaignants ont n’a pas allégué que l’opt-out du Colorado a outrepassé l’autorité accordée dans l’article 525 ou qu’il existe un conflit entre la loi de l’État et la loi fédérale », et parce qu’en fait, l’opt-out du Colorado n’excède pas cette autorité ni n’est en conflit avec l’article 525 ;
  • La clause de suprématie ne crée pas de cause d’action permettant aux plaignants de demander une injonction, et aucune contestation n’est disponible pour les plaignants en vertu de la loi fédérale sur l’assurance-dépôts ;
  • L’argument des plaignants concernant la clause de commerce dormant échoue parce que le Congrès a autorisé la non-participation du Colorado et parce que les plaignants n’ont pas plaidé les faits « identifiant une loi qui discrimine le commerce interétatique » ; et
  • Les plaignants n’ont pas qualité pour agir parce que « le préjudice des plaignants est basé sur une mauvaise interprétation de l’article 525 ».

La requête des plaignants en injonction préliminaire, qui a fait l’objet d’une audience devant le tribunal le 16 mai, reste en instance. Il est intéressant de noter que dans sa requête en rejet, le Colorado profite également de l’occasion pour contrer les arguments avancés à la fois dans le mémoire d’amicus déposé par l’ABA et l’ABC soutenant la requête des plaignants en injonction préliminaire et dans la réponse des plaignants à la réponse du Colorado à la requête en injonction préliminaire. Par exemple, en réfutant la violation de la clause de suprématie, la requête en rejet affirme que « le texte brut et la structure » du DIDMCA soutiennent l’argument du Colorado selon lequel les prêts sont « accordés » dans l’État où se trouve l’emprunteur, une position également adoptée par le Colorado. La FDIC, dans son mémoire d’amicus, a déposé de manière inattendue un soutien à la non-participation du Colorado.

En effet, il semble que la principale raison pour laquelle les défendeurs ont déposé leur requête en rejet était de répondre au mémoire en réponse des plaignants et au mémoire d’amicus de l’ABA/CBA soumis dans le cadre de la requête d’injonction préliminaire des plaignants.

Les parties ont convenu de prolonger le délai accordé aux plaignants pour répondre à la requête en rejet du Colorado jusqu’au 24 juin 2024.

Vous aimerez aussi:

La Concurrence des voies de communication.,Lien sur la fiche descriptive.

Vous pouvez tirer profit de ce post traitant le sujet « Défense des assurés ». Il est identifié par l’équipe infosassur.com. La chronique a été reproduite de la manière la plus honnête que possible. Afin d’émettre des observations sur ce dossier autour du sujet « Défense des assurés », veuillez utiliser les contacts affichés sur notre site. infosassur.com est blog numérique qui comporte diverses actualités publiées sur le net dont le thème central est « Défense des assurés ». Connectez-vous sur notre site infosassur.com et nos réseaux sociaux afin d’être renseigné des nouvelles parutions.